Comme la plupart des entrepreneurs, avant de me lancer dans cette belle aventure, j’ai dû faire face à plusieurs doutes. Je vous en parle ici et vous dis comment je les ai affrontés, dans l’espoir d’aider ceux qui les rencontreront.

Le syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur, c’est avoir un doute permanent qui nous fait nous sentir illégitimes dans notre statut actuel et qui fait que nous avons du mal à nous approprier nos succès. On est toujours sceptique de notre propre valeur et on se persuade que notre réussite vient de la chance ou du hasard. En bref, si on réussit ce n’est pas grâce à nos efforts et nos qualités. Ce syndrome cause du stress permanent car on a toujours l’impression qu’on va se faire “démasquer”. Pour certains, cela peut aller jusqu’au burn-out ou à la dépression.
Pour moi, ce syndrome de l’imposteur est un sentiment d’illégitimité dans mon domaine, malgré mes études et des retours qui m’assurent le contraire. Et cela vient en partie de mon âge, et des biais que j’ai par rapport à cela.
Comment je l’ai combattu pour me lancer ?
J’ai simplement beaucoup discuté avec mon entourage, pour me rassurer et me convaincre. A chaque fois que j’en discutais en expliquant le métier que j’allais créer et comment, on me disait toujours “tu sais où tu vas” ou “on voit que tu sais de quoi tu parles”. A force d’entendre ces réflexions positives, j’en suis arrivée à une simple conclusion : J’ai peur de me lancer car je me sens illégitime. Mais tant que je ne me lance pas, me sentirais je un jour légitime ?
Du coup, j’ai sauté à pieds joints dans mon projet ! Le plus dur pour se convaincre est de sortir de sa zone de confort. Et je me suis dit : “Fais-le, au mieux ça marchera et au pire, tu l’auras fait.”
Comment je le combat tous les jours ?
Mon plus gros point bloquant dans ce syndrome, et je le sais, c’est que je pense être trop jeune pour me lancer. Alors même si je ne suis pas convaincue 100 % du temps, je me rappelle que certes je suis jeune mais l’âge n’égale pas le niveau de compétences. Je regarde autour de moi, il y a plein d’exemples, en France et dans le monde, de personnes plus jeunes que moi qui se sont lancées et qui réussissent. Je pense qu’elles aussi ont leur doute et même ce foutu syndrome. Alors si je travaille avec mon énergie, mon envie d’avancer et mon but en tête, ça ne peut que réussir. Et si vraiment ça ne réussit pas, je n’aurai pas de regret car j’aurai tout donné.
Quand j’ai encore des gros doutes qui me bloquent, j’en parle. On se rend vite compte que beaucoup de personnes sont touchées par ce syndrome. Et au final, en parlant, on commence déjà à le combattre. C’est important de s’entourer de personnes qui vivent les mêmes doutes que nous, on évite de s’isoler et on relativise. J’ai eu la chance de rencontrer pas mal d’entrepreneurs et on a tous nos doutes, à notre niveau, quel que soit notre âge, notre activité, notre niveau d’avancement et notre niveau d’expérience. Les jours où j’ai l’impression que ce syndrome gagne, je sors loin de ma zone de confort. Parce qu’au moment où j’y retourne, je me rends compte que je ne suis pas si illégitime que ça.
Est-ce le bon moment de me lancer ?
Je venais de quitter mon travail et j’étais en recherche d’un nouveau poste. Sans compter qu’on est encore en plein covid et toutes les incertitudes qui l’accompagne.
Dois-je attendre la fin du covid ? Dois-je attendre d’avoir un nouveau poste pour me reposer la question de l’entrepreneuriat ?
Pour répondre à ces questions, je me suis accordée une semaine de réflexion où j’ai imaginé tous les scénarios possibles :
- On ne sait pas pendant combien de temps le covid va encore durer, la question ne se pose même plus. “Soit tu te lances maintenant, soit tu attends un “retour à la normale” dont tu ne même pas de quoi il sera fait. Et si le meilleur des scénarios est qu’en 2022 on aura plus ce covid, tu auras tout gagner car tu seras déjà lancé !” Hop, premier non-problème éliminé.
- Si j’attends un nouveau poste, est-ce qu’au final je me lancerai ? Je suis persuadée qu’avec un nouveau poste, j’aurai fermé l’idée de devenir indépendante : pourquoi me lancer dans une activité avec plus de risques et d’incertitude alors que je suis salariée ? De plus, je cherchais un poste avec des missions intéressantes et du challenge. L’entrepreneuriat coche aussi ces cases. Second frein levé.
Conclusion : il n’y a pas de “bon moment”. Si vous voulez vous lancer, faites le. On peut toujours rebondir, s’adapter et avancer une fois le processus lancé. A l’inverse, si on passe notre temps à attendre, rien ne se passera.
Qu’est-ce que je propose et qu’est-ce que je choisis comme statut ?
On ne va pas se mentir, ces choix ont sûrement été les plus compliqués. D’abord, qu’est-ce que je veux proposer ? Qu’est-ce qui me plaît réellement dans mon métier ? Après un certain temps à réfléchir, regarder ce qu’il existait déjà et me poser les questions de vision à long terme de mon aventure, j’ai trouvé ma réponse. Ce qui me motive, c’est aider les petites structures à s’implanter sur le marché, se rendre visible et donc monter en puissance. Et cela passe par l’élaboration de sa stratégie. C’est pour cela que MACS Conseil vous accompagne à ce niveau-là et vous propose des partenaires pour l’exécution. Chacun à ses talents et compétences et il vaut mieux les mutualisés pour proposer de la qualité, plutôt que d’essayer de tout faire mais en ayant un rendu médiocre.
Concernant le statut juridique, j’ai beaucoup réfléchi. Première question : est-ce que je souhaite rester seule dans mon aventure ou je souhaite le transformer en une entreprise avec plusieurs personnes pour étendre ma vision ? Réponse simple : je veux partager ce que je sais faire au plus grand nombre. Cela passe par le recrutement de nouveaux talents pour pouvoir travailler avec encore plus de personnes. Et comment j’imagine ce recrutement ? L’alternance en premier. J’ai eu la chance de profiter de ce type d’expériences et j’en garde de très bons souvenirs et c’est là où j’ai commencé à me sentir comme une vraie professionnelle. Comme j’ai eu cette chance, je veux la redonner. Dès que j’aurai ce besoin de recrutement, il commencera par un.e alternant.e.
Et donc, le statut ? me direz-vous. J’ai choisi l’EURL, j’ai une vision à long terme de ce que je veux construire, et je vais tout faire pour atteindre mes objectifs. En somme, cette forme juridique me paraissait la plus adaptée à mon besoin actuel, mais aussi à celui à venir.
Et ça y est, après quelques semaines de réflexion, j’ai déjà les premières cartes pour me lancer.
Comment je vais gérer mon quotidien et trouver mes clients ?
Maintenant que je sais ce que je propose, pour qui et comment, il faut trouver les clients et s’organiser au quotidien.
Comme vous avez pu le voir sur mes précédents billets Sorority PicNic ou Pik Nik des Fondus, je mise sur le réseau pour trouver mes clients.
Même si la prospection est une étape obligatoire, je préfère rencontrer d’autres professionnels pour leur parler de mon projet et pour plusieurs raisons. Premièrement, l’approche lors d’une rencontre réseau n’est pas la même. Je ne suis pas en posture commerciale, je viens découvrir des personnes et des projets et parler du mien. Si dans la foulée je convaincs de potentiels prospects, c’est tout bénef. Mais ce n’est pas le but premier. Deuxièmement, je suis persuadée d’être plus convaincante en expliquant mon projet et le pourquoi de sa naissance directement plutôt que simplement pousser mon argumentaire à des personnes qui ne sont pas intéressées et pas dans ce mode “découverte”.
Troisièmement, je veux mettre l’humain au centre de mon métier. Et cela passe par la rencontre d’autres humains, pas par de mails ou des appels téléphoniques.
Alors chaque semaine, je m’intéresse à l’actualité de mon département et de ma région. Je cherche les événements digitaux ou présentiels dans lesquels je peux rencontrer d’autres personnes. Et je m’inscrits et j’y vais. Tout simplement.
Le reste de mon temps, je le passe à construire ma présence digitale et renforcer mes compétences en me formant en continu. Bien entendu, une partie de ce temps est dédiée à l’administratif et surtout à mes projets clients, mais ça, c’était logique.
Conclusion
Vous l’avez lu, j’ai fait face, et continue de faire face à certains doutes. Malgré tout, je suis ravie d’avoir commencé mon aventure d’entrepreneuse. Chaque jour révèle un nouveau défi ou un nouveau projet. Grâce à cela je peux non seulement mettre mes compétences à disposition des personnes qui en ont besoin mais encore continuer de me former.