
Crédit Photo : @foudimages
Gwenaëlle est graphiste indépendante depuis 2009 et en société depuis 10 ans. Découvrez qui elle est, son métiers et son quotidien dans l’interview ci-dessous.
Où retrouver Gwen ?
Peux-tu décrire ta personnalité en quelques mots ?
Ma personnalité est plutôt atypique. Je suis curieuse de tout. Ouverte aux autres et en empathie permanente pour pouvoir ressortir le meilleur de ce que mon client vient chercher chez moi.
J’aime beaucoup cette relation de co-création. Je m’adapte avec un côté très caméléon qui est aussi une force dans mon métier. Je conserve mes valeurs et utilise les compétences essentielles pour répondre de façon pertinente et efficace.
Quel est ton métier et à qui est-il destiné ?
Je suis designer graphique et textile. Je baigne dans le textile, avec la couture notamment, depuis toute petite. J’ai toujours voulu créer mes propres motifs et ma rencontre avec le graphisme a structuré la faisabilité de la création à l’impression. Mon expérience dans la décoration intérieure m’a offert la possibilité de créer des collections de papiers peints et tissus d’ameublement pour le luxe. La partie graphisme, elle, m’éclate ! C’est le champ des possibles pour servir vos idées !
Au niveau de mes clients, ça va du petit agriculteur qui a besoin d’une étiquette pour son nouveau produit, jusqu’à la multinationale type Renault pour de la bagagerie automobile en passant par des clients dans l’Hôtellerie de luxe aux Antilles notamment à Saint-Barthélémy.
Mon spectre est large comme celui de tous les graphistes. J’ai décidé de ne pas cibler mes clients, car ils ont tous des besoins différents qui ont la même importance à mes yeux.
J’aime aussi accompagner les porteurs de projets, les entrepreneurs qui ont besoin d’un bon coup de pouce pour bien démarrer. Un projet démarre de façon professionnelle à partir du moment où il est bien pensé, bien orienté et renforcé par une image qui lui correspond. C’est un peu comme quand on s’habille le matin, quand on est en face du miroir et qu’on se sent bien, on se sent mieux pour démarrer la journée !
Quels sont les challenges auxquels tu es confronté ?
Je suis en perpétuelle écoute du marché, en analyse, en remise en question par rapport à tout ce qui est digital parce que ce n’est pas de « mon âge ». Ma pertinence, je la trouve dans le fil conducteur et dans la cohérence apportée à mes clients pour leurs projets. Je m’entoure continuellement de professionnels complémentaires à mon activité et également de partenaires graphistes pour échanger, partager et progresser. Ce métier mérite que l’on soit au fait de toutes les évolutions puisque ces outils évoluent continuellement.
Tout le challenge, c’est d’être mesuré dans sa communication par rapport à tout ces outils digitaux. Le vivant reste le plus intéressant à mon sens !
Mon challenge, c’est donc de rencontrer plus de personnes de visu et pas derrière un écran. Je suis une personne de rencontre qui parle avec passion et engouement. Mes outils sont digitaux, mais mon cerveau est tout autre ! Le challenge, c’est donc finalement de derrière un écran arriver à retranscrire l’humain qu’il y a de l’autre côté.
Quelles sont tes valeurs ?

Loyauté
Photo by Savvas Stavrinos on Pexels.com

Respect
Photo by Andrea Piacquadio on Pexels.com

Authenticité
Photo by Travis Rupert on Pexels.com

Sincérité
Photo by Oleksandr Pidvalnyi on Pexels.com

Simplicité
Photo by Jure Širić on Pexels.com
Ce sont des belles valeurs qui, à mon sens, résument bien mon naturel, ma spontanéité. Je suis assez cash. On vient me chercher pour des compétences, si je les ai, on travaille ensemble. Si je ne les ai pas, je les conseille vers quelqu’un d’autre. Je peux m’ouvrir pour agrandir mon éventail de compétences si mon client me le permet, dans sa demande, de prendre le temps.
Pour moi, la confiance est la base des relations. Deux professionnels qui se rencontrent pour un but commun doivent sortir grandis et avoir avancé ensemble.
Quelle est ta vision de l’entrepreneuriat ?
J’encourage toute personne qui a un projet à se lancer.
Pour moi, on a qu’une vie. Il y en a qui diront qu’elle est courte, mais pour moi dans cette vie, on peut en avoir plusieurs. Et que si on a plusieurs projets, de tous les monter ou en tout cas d’essayer de les monter, de se donner les chances de s’épanouir dans ce qu’on a envie.
Aujourd’hui, les gens se mettent beaucoup de freins tout seul et si je pouvais les aider à lever ces freins, je serai ravie. On existe par ses choix et quand ils sont tournés vers ce qu’on est au fond de nous, au fond de son cœur, on attire la réussite de ces choix. À partir du moment où on décide, on existe. Et on existe parce qu’on fait et du coup, on se réalise. Il n’y a rien de plus vertueux pour soi que de se réaliser.
Comment t’organises-tu au quotidien ? As-tu une routine de travail ?
Je n’ai aucune routine, car je laisse place à mes états d’âme, à mes réveils peut être tardifs le matin (sauf pour l’école de mes filles !) et à mes veillées nocturnes pour boucler mes projets, où je suis tranquille. J’ai des impératifs de dates donc la routine est dans la relation que j’ai avec mes clients. Que ce soit avec leur deadline à eux ou leurs retards, je m’adapte, dans une certaine mesure évidemment.
Ma seule routine personnelle, c’est de commencer la journée par un café et de la finir par une tisane (ndlr : rires).
As-tu des conseils à ceux qui souhaiteraient se lancer en entrepreneuriat dans le même métier que toi ?
Allez-y !
N’hésitez pas à vous montrer tel que vous êtes, à essayer d’asseoir un style ou travailler sur des choses qui sortent vraiment de vous, plutôt que de calquer quelque chose. Pour la simple et bonne raison qu’on viendra vous choisir par ce que vous faites ressentir aux gens. Un graphiste, il n’est pas choisi parce qu’il a le book le plus beau du monde, mais parce qu’il touche la personne qui cherche un graphiste. Ça touche un univers, une association de couleurs, une typo, etc. Un graphiste est un technicien, un pinceau des idées des autres.
Soyez vous-même. Ça transpire dans les créations, même si vous épousez le projet de quelqu’un, il y a quand même un style qui ressort, une patte.
Quand on aime ce qu’on fait, on se lève avec passion, on ne se lève plus par devoir ou par obligation. Bien sûr, des obligations, il en faut, mais j’estime que ça fait partir de notre job, de répondre dans un cadre de contraintes. Dans le métier qu’on exerce, on a une liberté absolue et nous sommes les seuls à nous mettre des freins, et finalement, on avance grâce aux autres et à leurs retours.
Ce sont souvent des retours subjectifs donc il ne faut pas être susceptible. Au tout début, je me disais “mince, ce que je fais, c’est nul”, à cause du syndrome de l’imposteur. Au final, si la critique est constructive, il y a quelque chose de magique qui se produit. Comme une confiance vers l’expression d’un ressenti qui permet aux projets de devenir grâce aux échanges.
Un autre conseil, c’est d’être dans l’humilité et l’empathie avec les autres. On travaille avec et pour les autres et leurs contraintes. Le graphiste doit être capable de les intégrer.
Pour finir, quelle est ta citation préférée ?
Je crée donc je suis.
Citation adaptée de Descartes
C’est se réaliser à travers la création, pour moi, il n’y a rien de plus beau. Que ce soit de la création appliquée, de la création d’entreprise ou de la création d’activité. À partir du moment où vous faites quelque chose, même si c’est une recette de cuisine… Si vous le faites avec votre cœur et vos tripes, elle sera forcément bonne, quoiqu’en disent les autres.
Et sinon je prends toujours mon café avec un carré de chocolat noir !
Dispo pour un café « gourmand » pour parler de vos projets !