Qui est Laouna Skandry ? Interview d’une coach en business et marketing

Laouna est coach business et marketing depuis bientôt 2 ans. Découvrez qui elle est, son métier et son quotidien dans l’interview ci-dessous.

Où retrouver Laouna ?

Peux-tu décrire ta personnalité en quelques mots ?

Je vais utiliser le mot authentique parce que c’est le nom de mon programme et de ce que je fais, c’est un mot qui me tient beaucoup à cœur. Il pourrait me résumer.

Je suis déterminée et un peu pénible parce que je sais ce que je veux. Si je demandais à mon entourage, je sais que ce mot reviendrait. Je dirai aussi que je suis pétillante, car j’ai vraiment envie de transmettre la joie, l’humour. Rire, c’est important pour moi et j’ai envie que toutes les personnes autour de moi soient dans la positivité et aiment bien vivre.

Quel est ton métier ? Et à qui est-il destiné ?

Je suis coach en marketing et business.
Tout simplement, je vais accompagner des femmes qui sont prestataires de services (coach, formatrice, community manager, graphiste, sophrologue…) qui sont en face de création de leur activité. Elles ont besoin de structurer, de savoir où aller, d’avoir cette vision de leur business et qui ont envie de démarrer ou un besoin de régularité côté client.

Je m’adresse aux femmes parce que je veux soutenir l’entrepreneuriat féminin et parce que les femmes ont tendance à vouloir que tout soit parfait, elles ont plus de peurs, moins confiances en elles et se contentent du minimum. Mon message aux femmes est “on peut aller toucher les étoiles et être une maman, une femme…” Et de s’autoriser à rêver, sans se restreindre.

Je les accompagne sur 3 pôles : le marketing, la vente et le mindset. Cela leur permet d’avoir tous les outils nécessaires pour apprendre à vendre leurs services, leurs expertises.

Quels sont les challenges auxquels tu es confronté ?

Le plus gros challenge est de gérer mes émotions. Quand on rentre dans l’entrepreneuriat, on se rend compte que c’est très lié à qui on est. Notre business devient nous-même et on manque d’objectivité parfois. Notre ego joue un rôle important dans notre construction/destruction. Ça peut être positif si on apprend à l’apprivoiser, mais il peut nous empêcher d’atteindre certaines choses, car on n’est pas objectif sur notre personnalité, nos capacités, notre business… Et en ce moment, pour moi, c’est difficile de prendre du recul et de me confronter à mes “démons” et à mes erreurs, mes déceptions, mes frustrations, mon enthousiasme…

Le second plus gros challenge, c’est la conciliation vie pro-vie perso. C’est-à-dire à quel moment je ne suis plus l’entrepreneur. Je ne suis pas à la recherche d’un équilibre parce que ce n’est pas quelque chose à avoir. Mais j’ai encore du mal à faire la barrière entre le pro et le perso, de lâcher prise, car je ne peux pas être partout et c’est normal de faire des erreurs.

Quelles sont tes valeurs ?

La bienveillance : on décrit l’entrepreneuriat comme un monde de requins généralement. Pour moi, on peut entreprendre avec des valeurs bienveillantes, on peut apporter des choses positives, on peut entreprendre de manière éthique, éco-responsable… On peut changer le monde en entreprenant. Et c’est la bienveillance aussi envers mes concurrents, mes clients, envers moi-même… C’est mon maître-mot.

La justice notamment dans le rapport homme-femme. On a évolué grâce à de nombreuses femmes dans le passé, aujourd’hui si on est là en train de parler, c’est grâce à toutes ces femmes qui se sont battues pour nos droits et qui nous ont donné la parole. Je pense que ce n’est pas terminé et qu’il y a encore un long chemin à faire. C’est aussi pour cela que j’ai choisi d’entreprendre du côté des femmes, parce que j’ai cette volonté de dire “je peux être une femme, une maman qui entreprend, qui n’est pas parfaite et c’est ok et pourquoi on me jugerait ?”

L’inclusion, dans tous les aspects de la vie. C’est d’inclure tout le monde dans le quotidien. Ma volonté, d’aider les femmes, n’est pas une volonté d’exclure les hommes ou les personnes qui ne s’identifient pas à ces genres. Cela peut sembler contradictoire, mais en fait, je ne ferme pas les portes aux autres, j’ai juste choisi de me spécialiser sur les femmes parce que j’apporte beaucoup de développement personnel dans mon accompagnement, donc en tant que femme, je suis plus sensible aux rôles attribués traditionnellement aux femmes.

Quelle est ta vision de l’entrepreneuriat ?

L’entrepreneuriat est multiple, il y a plein de types d’entrepreneurs. Il y autant de manière d’entreprendre que d’humain sur cette planète. C’est ouvrir le champ des possibles, se dire qu’on n’a pas de limites, qu’on peut rêver autant qu’on peut faire. On peut créer autant qu’on veut, sans que cela s’arrête, c’est infini.

C’est aussi se confronter à soi-même. Tu te confrontes à tes compétences, tes qualités, tes défauts, ta personnalité… Il y a ce côté “je suis libre, mais je dois prendre mes responsabilités”. Et c’est se confronter à ses erreurs.

Mais l’entrepreneuriat est aussi énormément de risques, mais c’est une aventure qui est belle à prendre.

Comment t’organises-tu au quotidien ? As-tu une routine de travail ?

Je fais de la planification. Je planifie mes semaines, soit le vendredi soit le dimanche.
J’ai un planning de base sur ce que je fais chaque jour et chaque semaine et je le modifie en fonction des rendez-vous. J’essaie aussi de prévoir les imprévus, notamment parce que j’ai des enfants.

Sur la journée, je fais mes objectifs quotidiens. J’en ai maximum 3 par semaine et chaque jour est dédié par bloc de temps.
Je divise chaque grosse catégorie en petites tâches. Par exemple, le bloc création de contenus est séparé en tourner la vidéo, faire le montage, préparer la légende… Cela me permet de le répartir dans ma journée et de ne pas tout faire d’un coup.
Je privilégie aussi toujours mon repos pour être sûre d’être efficace. Et je fais en sorte de ne pas avoir de rendez-vous le lundi pour reprendre la semaine tranquillement et me dédier à mon entreprise ce jour-là. Tout ce qui est accompagnement, c’est le jeudi et vendredi. Et le mardi et mercredi sont en fonction des besoins et rendez-vous.

As-tu des conseils à ceux qui souhaiteraient se lancer en entrepreneuriat dans le même métier que toi ?

Le premier conseil est de ne pas créer quelque chose par rapport à ce qui existe, mais de le faire par rapport à qui on est. Il y a plein d’avis différents sur ce sujet. Il y a deux côtés généralement : je regarde le marché et je crée quelque chose en rapport avec le besoin ou je crée en partant de moi et ensuite, je regarde le marché.
Je suis plus d’accord avec le second avis.
Mais il n’empêche que c’est hyper important de regarder s’il y a un marché existant, s’il y a une cible, s’il y a des personnes prêtes à acheter etc… C’est indéniable.

Dans mon domaine, on est très nombreux à faire la même chose et ça fait un peu peur. On se demande comment on va faire sa place. Mais la meilleure manière de se différencier est d’être soi.
Dans l’accompagnement, il faut se demander ce qu’on peut donner, et donner le meilleur de ce qu’on peut. Donc si tu crées par rapport à ce qui existe déjà, tu risques de te brider par rapport à l’existant et de ne pas pouvoir te démarquer.

L’autre conseil est de persévérer et de ne rien lâcher, ne pas abandonner. C’est bateau, mais c’est vrai. Il ne faut pas croire que ça se fait en quelques mois, ça ne met pas non plus 2 ans, mais ça prend du temps quand même. Et si ça prend trop de temps, il faut prendre du recul. Les résultats ne sont pas du jour au lendemain donc il faut vraiment anticiper.

Pour finir, quelle est ta citation préférée ?

Si tu veux des choses que tu n’as jamais eues, il faut faire des choses que tu n’as jamais faites.

Thomas Jefferson

J’aime beaucoup cette phrase. Si maintenant, tu n’as pas de résultats, demandes toi si tu fais quelque chose de différent par rapport à ce que tu fais depuis le début. C’est un peu mon mantra de vie, en me disant que si je veux quelque chose, il faut que je sorte de ma zone de confort.